Publié le 30 avril 2024
La menace de la grippe aviaire est maintenant présente tout au long de l’année et est là pour rester. Bien que la période des migrations printanières augmente le risque d’exposition des oiseaux domestiques au virus, les infections peuvent survenir en toute saison.
Face à cette nouvelle réalité, la biosécurité est notre meilleure arme.
Il est impératif que tous les propriétaires de volaille respectent de manière rigoureuse les mesures de protection et de prévention et ce, peu importe la taille de leur élevage. Tous ont la responsabilité de protéger leurs oiseaux et la santé du cheptel québécois.
La grippe aviaire est une maladie causée par un influenzavirus de type A qui affecte les oiseaux. Elle peut provoquer des symptômes sévères et la mort d’un nombre important d’oiseaux dans les élevages de volaille. La propagation de ce virus peut avoir des conséquences dévastatrices pour les entreprises agricoles.
Cette maladie est une zoonose, c’est-à-dire qu’elle peut se transmettre entre les animaux et les humains. Les cas de grippe aviaire chez les humains sont cependant rares.
La grippe aviaire, plus précisément l’influenza aviaire de sous-types H5 et H7, est une maladie à déclaration obligatoire.
Animaux à risque
Toutes les espèces d’oiseaux risquent d’être infectées. La volaille domestique, comme les poules et les dindes, est plus souvent affectée par la maladie que les autres espèces.
Les oiseaux sauvages ne montrent souvent aucun signe de la maladie et le nombre de morts est généralement faible. Les canards, les oies, les goélands et d’autres oiseaux aquatiques peuvent maintenir le virus dans leur population et le propager sans que sa présence ne soit détectée. Toutefois, certaines espèces peuvent être plus sensibles et faire l’objet d’une plus grande mortalité. Au Québec, une hausse de la mortalité a été observée chez des fous de Bassan, des eiders à duvet, des goélands marins, des urubus à tête rouge et des oiseaux de proie.
De rares cas de mammifères domestiques et sauvages ayant contracté le virus sont rapportés dans le monde. La majorité de ces cas concernent des porcs, des chats et des chiens. Le virus a aussi été identifié chez des furets, des renards et des phoques.
Transmission et période d’incubation
La grippe aviaire se transmet directement d’un oiseau à un autre par les sécrétions et les excréments. Les oiseaux infectés peuvent propager le virus pendant une longue période, même s’ils ne présentent aucun signe de la maladie.
Le virus peut être introduit dans un élevage lorsque des oiseaux sauvages, des humains ou du matériel contaminés entrent en contact avec des oiseaux domestiques ou leur environnement. Par exemple, le virus peut se trouver dans la nourriture ou l’eau ou encore sur des roues de véhicules, des bottes ou des mains contaminées.
La période d’incubation est de 2 à 14 jours.
Traitement
Il n’existe aucun traitement reconnu contre la grippe aviaire.
Protection et prévention
Plusieurs mesures de biosécurité sont recommandées pour réduire le risque de propagation de la maladie à la volaille domestique. Certaines obligations s’appliquent à tous les propriétaires d’oiseaux d’élevage. En fonction du risque d’introduction du virus dans les élevages québécois, ces mesures peuvent être renforcées par les autorités.